André Édouard MARTY (1882-1974), illustrateur, graveur, décorateur, affichiste
Bel ensemble de gravures et de lettres de cet artiste.
3 œuvres originales :
2 lithographies numérotées et signées (13,5 x 10,5 cm et 13 x 10,5 cm avec les marges) ;
1 gravure numérotée et signée (10,9 x 15 cm avec les marges).
9 lettres autographes signées, dont 2 avec en-tête de l’Union des Artistes dessinateurs français, dont 1 carte postale. Format in-4 ou in-8. 10 pages.
La correspondance est adressée à l’illustrateur DANIEL-GIRARD (1890-1970), président du salon d’Hiver au palais de Tokyo et secrétaire de la Fédération des Artistes. 1963-1966.
C’est à la fois une correspondance amicale et professionnelle entre deux présidents de salons d’art. Elle évoque des problèmes de réunions et d’union des salons au sein de la Fédération des salons auprès des pouvoirs publics, de sécurité sociale des artistes. Parfois, elle donne à lire des passages savoureux :
« mais je vous prie de considérer qu’à 78 ans je suis toujours obligé de gagner ma vie par mon dessin et que l’âge, loin d’être un privilège, est au contraire un sacré handicap auprès des éditeurs et du public ».
Répondant à une invitation en accompagnement de son fils : « … dans notre famille (…) comme tout le monde est surchargé de travail, il est entendu qu’on ne s’accompagne pas : ma femme violoniste va sans moi aux concerts, je vais sans elle aux vernissages, de même ma belle-fille traductrice est indépendante de mon fils, peintre et metteur en pages ! ».
Son installation à la Maison des Artistes de Nogent-sur-Marne.
Une intéressante copie autographe de lettre adressée à Robert Lotiron, président du salon d’Automne qui maintenait son refus de rejoindre la fédération des salons pour peser sur les pouvoirs publics. Marty revient sur la situation sociale de l’artiste. « A une époque où les artistes sont les seuls travailleurs exclus de la Sécurité sociale [ils l’auront après mai 1968], où les plans officiels condamnent la plupart de leurs ateliers à être démolis et eux-mêmes à être jetés dans des lointaines banlieues, où leurs divers salons sont évincés petit à petit des locaux qui leur étaient consacrés, où les pouvoirs publics se refusent à signer le règlement d’administration concernant leur droit de suite sur les ventes, où en en mot ils sont brimés dans tous les domaines sous le principal prétexte qu’ils ne savent pas s’entendre entre eux sur leurs griefs… ».
300,00 €
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Jules JACQUET (1841-1913), graveur, peintre
5 lettres autographes signées : 2 pages in-8 (datée 1873), 3 pages in-8, 1 page in-8, 1 page in-12, 1 page in-12.
Intéressants courriers sur les pratiques commerciales du graveur.
Dans la première lettre, Jules Jacquet qui écrit à son éditeur, demande qu’il calme ses inquiétudes et qu’il garde son estime pour une nouvelle tentative auprès de ses collègues graveurs. En effet, Jacquet n’arrive pas à trouver une personne pour faire les fonds de gravures au prix voulu. Il a cependant été en contact avec une femme : « une blonde jeune fille assez soigneuse mais sans autre mérite, ne m’a demandé pour faire les fonds que 60 f par planche. C’était hier, j’espérais bien la tenir cependant d’après ce qu’on m’avait dit qu’elle n’avait pas de travaux, mais devant ses prétentions qui étaient moindre cependant que celles des graveurs mâles, j’ai dû l’ajourner ». Ensuite, il demande à son éditeur de cherche de son côté « dans des prix possibles », il serait son obligé. En effet, il n’a eu que des refus de quatre graveurs, l’un demandant 100 francs, l’autre d’être payé par mois, etc. Il conclut : « Tous ces gens-là, que je n’ai pas l’avantage de connaître ont l’air de me prendre pour un exploitateur d’hommes ce qui me fait bien rire ».
Dans la deuxième lettre, Jacquet, tente de dénouer un différent commercial. Il a travaillé pour 60 f la planche pour son correspondant, or il avait toujours dit que c’était insuffisant. Il a néanmoins terminé le travail pour 29 planches. Son correspondant a cru qu’il allait continuer à ce prix. Jacquet écrit : « il n’y a jamais eu d’engagement entre nous et vous allez, je pense, un peu plus loin en pensée qu’il ne vous était possible d’aller en pratique (…) la position était donc bien nette, vous ne pouviez payer plus, et moi je ne gagnais rien du tout ».
On lui offre des travaux bien payés : « il n’y a aucune raison qui m’oblige à faire votre fortune au détriment de la mienne, j’ai accepté ».
Il est joint trois lettres dans lesquelles : il souhaite une commande d’un grand cuivre, d’avoir pour ses archives une épreuve sur chine des deux dernières planches, renvoie une planche car il ne pourra la travailler pour la date prévue.
180,00 €
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Hendrick Willem MESDAG (1831-1915), peintre
Lettre autographe signée adressée au secrétaire de la Société des Beaux-Arts de Belgique. 1 page in-8. La Haye, 1894.
Il lui envoie la notice de deux tableaux destinés à la prochaine exposition ainsi qu’au domicile de M. de Gruyter, son agent.
120,00 €
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