Victor Pannelier

Victore PANNELIER (1840-1915), photographe et membre du Conseil de Paris.

 

Correspondance de 11 lettres autographes signées adressée au militant politique socialiste et anticlérical parisien, secrétaire des Amis de la Commune, franc-maçon, Alexis Lebey. Plus de 35 pages in-8 ou in-12. 1894-1914. Plusieurs lettres à en-tête du Conseil municipal de la Ville de Paris. Certaines enveloppes conservées. 4 cartes de visite autographes, dont 1 signée.

 

Intéressante correspondance d'un des premiers photographes de Rodin vers 1880. Ce professionnel, président de la Chambre syndicale de la photographie, reconnu pour ses portraits d'enfant, fut également un militant républicain, radical-socialiste, libre penseur, franc-maçon et conseiller municipal de Paris à partir de 1898.

 

1894, 4 pages in-8.

Il appuie la pétition qu'il lui a fait remettre pour nommer une rue de Paris du nom de Bückner (Georg Bückner), l'écrivain, philosophe et agitateur politique. "j'estime comme vous que le Seine n'a pas de frontière" et "tous les peuples des frères". Cependant, il veut le voir avant de signer car il n'est pas forcément d'accord sur les "considérants". Il évoque ensuite des subvention pour un patronage.

 

1900, 3 pages.

En pleine campagne électorale, Victor Pannelier raconte ses mésaventures et sa défense à propos d'accusations calomnieuses et décrit ses adversaires.

 

1906, 2 pages : il part à Caen.

1906, 3 pages : raconte ses déplacements, lui répond sur son affaire d'octroi.

 

1908, 4 pages.

Vicor Pannelier déménage de la rue Gassendi à Malakoff et "organise un local avec la pensée de ne plus le quitter". Il est satisfait que la situation financière d'Alexis Lebey se soit améliorée. Il ira voir le directeur du personnel pour sa fille Berthe. Il évoque une blague faite lors d'une campagne électorale.

 

1909, 2 pages in-8 : reçoit ses journaux et lui donne rendez-vous dans sa permanence.

 

1911, 2 pages.

Il sera à 11 heures à la mairie du 7e arrondissement : "Je ne voudrais pas retarder d'un instant l'enchaînement des deux jeunes gens", à propos du mariage de la fille d'Alexis Lebey pour laquelle, il est témoin.

 

1912, 3 pages.

"Quand donc le gouvernement relachera-t-il Hervé, il ne sera pas plus dangereux dehors que dedans, et je le crois un homme sincère, tout en approuvant pas ses théories". (Il s'agit de l'homme politique et journaliste Gustave Hervé). Il ne s'est pas représenté aux élections : "A 72 ans, je crois que le repos est gagné"..

 

1913, 4 pages.

"Je n'achète jamais les journaux que vous m'envoyés et j'y lis souvent des articles bien intéressants, j'aime beaucoup ceux d'Hervé et de (?), il me semble que l'un et l'autre ont beaucoup modifié leur façon de voir, tout en conservant leurs principes socialistes, mais malgré cela, je ne puis venir à eux complètement et pourtout je serai fort désireux de voir se rétablir le Bloc. C'est avec lui qu'on fera aboutir les lois sociales encore en suspend, c'est avec le Bloc que l'on sortira du gabgi dans lequel on risque encore d'être longtemps. Il y a encore bien des améliorations à apporter au prolétariat, ça ne se fera que par l'entente des socialistes et des radicaux". Il dit qu'il s'est complètement retiré de la politique.

"Je suis réduit maintenant à ma petite retraite de 2400, c'est bien juste, heureusement que je n'ai pas de loyer à payer, je ne pourrai pas y arriver" et donne des nouvelles de ses petits-fils dont le 3e "est un espèce d'artiste scupteur (sic) paresseux", il "est la tache de la famille".

 

1914, 4 pages.

"Et la guerrre, qu'en dites-vous ?" Il préférerait partir au front à la place d'un de ses petits-fils qui passe au Conseil de révision le lendemain : "De l'existence, il a tout à faire au lieu que pour moi je n'ai plus rien à y faire. J'ai fini mon existence qui a été assez remplie et on ne peut remplacer les jeunes. C'est domage on pourrait recevoir une balle tout comme un jeune. Il faut s'incliner, ce n'est pas la loi".

 

1914, 4 pages.

Il se plaint de sa jambe qui le rend impotent. "Quelle situation nous crée la guerre, touts les hommes valides qui n'ont pas 46 ans sont partis, une de mes gendres est parti depuis 4 jours". Il se souvient de son engagement lors de l'expédition du Mexique.

 

Une lettre sans date, 4 pages.

Lisant toujours avec intérêt les journaux qu'Alexis Lebey lui envoie : "j'y trouve toujours un sentiment très louable celui de la trève des partis qui n'est malheureusement pas suivie par tous. Ces sacrés cléricaux ne nous pardonnent pas de ne pas être avec eux (...) les libres penseurs vivent et meurent en libres penseurs".

Victore PANNELIER

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