charles henri lapauze : correspondance AUTOGRAPHE SIGNÉE

Charles Henry Lapauze (1867-1925), littérateur, secrétaire de rédaction de la revue littéraire La Feuille Rose.

 

14 lettres autographes signées ou carte autographes signées par Charles Henry Lapauze (1867-1925), adressés à Henry Meriot (1856-1938), en 1886-1887. Plus de 30 pages, format in-8 ou in-12. Parfois les bords des lettres sont émoussés.

 

Correspondance se rapportant à la deuxième tentative de la publication de revue littéraire La Feuille rose, dont le directeur est le poète et relieur Henry Meriot de Rochefort et le secrétaire de rédaction le très jeune littérateur -  19 ans - Charles Henry Lapauze installé à Marennes.

 

Lapauze volera ensuite de ses propres ailes et fondera sa publication La Revue rose (une lettre à cet en-tête est compris dans le lot). Journaliste au Gaulois, Charles Henry Lapauze ne s’intéresse pas encore à l’art. C’est au contact de Jacques-Ernest Bulloz, Montalbanais comme lui, qu’il s’oriente vers l’histoire de l’art. Il deviendra le premier directeur du Palais des Beaux-Arts de la ville de Paris et sera le fondateur de deux revues : La Renaissance politique, littéraire, économique et artistique en 1913 et La Renaissance de l’art français et des industries de luxe en 1918.

Quelques années auparavant La Feuille rose fut éditée en 1883-1884. Des difficultés financières et d’organisation l’interrompirent. Pour la deuxième tentative de publication, la correspondance fait état des relations parfois houleuses mais toujours basées sur le respect du jeune secrétaire de rédaction envers son « Maître » et ami Heny Meriot.

 

1)      Nous avons une des premières, si ce n’est la première, lettres de Lapauze qui formule à Meriot son souhait de faire « revivre la Feuille rose » auquel Meriot ne crois plus guère au succès…, Lapauze ajoute : « il est vrai que en un siècle, ou plutôt, à une époque où M. Ohnet tient le haut du pavé ! ». Il écrit plus loin : « Prêtez-moi le concours de votre plume, cher Maître, aidez-moi et la Revue rêvé sera une réalité ». Lapauze a déjà un certain nombre de souscripteurs et souhaite avoir les abonnés de la première tentative du lancement de la revue. Cette  lettre de Lapauze est datée par erreur de mars 1876 (il s’agit de mars 1886).

 

2)      15 avril 1886 (en-tête de La Feuille rose) : Lapauze presse Meriot de faire paraître une lettre circulaire dans les journaux annonçant la reprise de la revue. L’auteur Jules Mousset (Jules Pradins) est cité.

 

3)      17 mai 1886 (en-tête de La Feuille rose) : il lui rend compte de la séance de l’Académie de Montauban par une lettre de son ami Jules  Mousset : « vous aurez en même temps une idée de la bêtise de nos académiciens lesquels critiquent en imbéciles qu’ils sont ».

 

4)      7 juin 1886 (en-tête de La Feuille rose) : cite un de ses amis, Julien Lugol : « La Feuille rose est une mignonne coquette qui mérite bien de réussir… ».  L’auteur Robert de La Villehervé est cité. Il donne des nouvelles de l’avancée de la revue. Souhaite que Meriot envoie le  n°7. Parle des abonnements.

 

5)      Entier postal : 21 juillet 1886. Le poète Auguste Barrau prie Heriot de lui envoyer son recueil des  Scabieuses.

 

6)      Entier postal : 23 juillet 1886. « Mon exellent ami Henry Cormeau me prie (…) d’insister auprès de vous pour que (…) soient du prochain numéro de Feuille rose."

 

7)      Entier postal : 24 octobre 1886. « Je vais vous écrire. Vous verrez à quoi doit se réduire votre colère et surtout le ressentiment que semblez avoir contre moi. Vous semblez trop oublier que je vous aime bien ».

 

8)      2 novembre 1886 : « Vous ne changerez jamais ! Vous m’envoyez les épreuves aujourd’hui !!! 8 jours pour corriger 100 lignes ! Mon étude sur vous paraîtra dimanche dans la Comédie Humaine (journal) » Sont cités : Raymond de La Tailhède, Jules Tellier.

 

9)      7 novembre 1886 : longue lettre (4 pages) pour dire combien il aime son maître. « La Feuille Rose tiendra-t-elle ? Je ne sais. Quoi qu’il arrive, au bout de l’année, je la quitterai pour monter nn journal à moi, bien à moi… comptez sur moi jusqu’à fin avril prochain ». Il pose des questions pour faire un portrait de lui à paraître dans un journal.

 

10)   11) : 3 cartes postales autographes, l’écrivain Léon Cladel est cité, il attend ses livres depuis un an !

12) Carte postale. Fin 1987. Lapauze est nommé à Argentan.

 

13) « [Léon] Cladel, qui est un titan, est absolument outré ce qu’il appelle votre sans gêne. Il ne vous écrira plus à ce sujet, quoi qu’il ait un très grand besoin de ses livres. Moi je suis enfin installé à Argentan. Je m’y trouve fort bien, d’abord parce que j’y ai des libertés en masse ensuite parce que je me rapproche de Paris ! (…)

Et vous ? Que devenez-vous ? Au Chat Noir, on voudrait bien de vos vers. [Albert] Tinchant lui-même les trouve décidément très beaux. »

 

 

14) Lettre à en-tête de la Revue rose, la revue que Lapauze a fondé à la suite. « On m’a apporté de l’horrible copie de M. Huard des vers très beaux qui ont le tort d’imiter le Richepin de la Mer et qui ne sont pas signés ; des vers très doux de [Louis] Boulé et de la prose de [Gaston] Dujarric. »

 

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