Jean PERRIN (1870-1942), physicien, chimiste, prix Nobel de physique en 1936, homme politique.
Lettre autographe signée. 2 pages in-4.
Participer ou non à la Confédération des travailleurs intellectuels de France (C.T.I.). Jean Perrin défend sa profession.
« Je n’ai pas assez de temps (ni de moyens matériels) pour donner à mon exposé (…) l’ampleur que tu me demandes depuis l’exemple de Dunoyer [probablement le physicien Louis Dunoyer de Segonzac]. Cela est d’autant plus inutile que les opposants ne donnent pas les vraies raisons de leur apparition.
Pour les uns (type Dunoyer (…) le C.T.I. est un organisme ‘révolutionnaire’ qui nous entraîne trop à gauche) (…) pour les autres (type Langevin [Paul Langevin (1872-1946]) c’est une organisation réactionnaire qui nous entraine trop à droite.
Pour certaines questions « (…) elle n’aura que faire d’aller à droite ou à gauche. Cela eut-il lieu, qu’il nous serait encore avantageux d’être représentés dans cette sorte de Parlement technique. Et nous ne serions pas plus compromis par son orientation, que je ne suis compromis si mon député n’applaudis pas à la majorité au Parlement ».
Il craint, si la profession n’est pas représentée, qu’on oublie les scientifiques. Il qualifie de stupide la position inverse.
En 1920, Jean Perrin entre dans la Confédération des Travailleurs Intellectuels créée sous l’impulsion d’Henri de Jouvenel.
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