emile blanchard

Charles Emile Blanchard (1819-1900), zoologiste

 

Lettres autographe signée adressée à un ami. 4 pages in-8. Paris, 10 août 1869.

 

La prolongation du congé d’un de ses collaborateurs pose des problèmes !

« D’après ce que vous me dites d’une manière générale, je crois avoir à vous faire des félicitations. Je désire seulement et j’espère que la part qui vous restera se trouvera satisfaisante ».

« Je ne puis vous dissimuler que la prolongation de congé si longue dont vous me parlez ne me chagrine considérablement ».

Il évoque une procédure longue jusqu’au ministre...

« Vous devriez vous souvenir des tracas que j’ai eu pour des affaires beaucoup plus simples ».

Sur le fond de ce congé, il le met en garde : « Pourquoi le congé ? Parce qu’il a hérité. On est bien heureux d’hériter mais bien maladroit de le publier avec fracas. Où est-il ? A Lyon c’est-à-dire à une nuit de Paris et après un mois de congé, il lui faut encore un mois sans démarrer vraiment. Vous n’avez pas songé au ridicule d’une pareille demande de congé... ».

« Il fallait éviter à tout prix une absence continue ». Cet état de fait le prive « de la possibilité d’obtenir ensuite quelque congé que vous pourriez solliciter tout naturellement pour aller faire des recherches scientifiques au bord de la mer ou ailleurs. Il y a des circonstances où il faut de l’ubiquité. Si Monsieur Pelouze était encore là il vous dirait comment on remplit un devoir à Paris et le lendemain une obligation à Lyon ».

« Mieux vaut faire la route dix fois que de demander un congé pour cause d’héritage ».

« Je serais confondu de voir que vous n’avez pas compris cela ». D’autant plus qu’il va devoir palier à cette situation. Car même si son congé est obtenu, il va sans doute en demander un autre si « les affaires ne sont pas finies ».

« Tenez, j’arrête car mes doigts se crispent »

« Je ne puis que vous féliciter d’employer vos moments de tranquillité à avancer votre mémoire. Le travail est le fond qui manque le moins dit-on ».

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