alexandre Auguste Ledru-rollin

Alexandre-Auguste Ledru-Rollin (1807-1874), avocat et homme politique

 

Lettre autographe signée adressée un ami. Monarchie de Juillet.

3 pages in-4 à son chiffre. Paris, le 4 juillet 1841.

 

Lettre politique évoquant sa campagne électorale de 1841 et les problèmes rencontrés avec le parti républicain. Il s’attaque en effet à un des fiefs du parti républicain détenu par Etienne Garnier-Pagès avec son décès.

 

« Élu député radical du Mans à partir du 24 juillet 1841 en remplacement d'un des chefs républicains, Étienne Garnier-Pagès, il siège à l’extrême gauche. Sa campagne électorale de 1841 marque la naissance du radicalisme en France. Il publie en 1846 un manifeste dans lequel il réclame le suffrage universel ce qui lui vaut un procès retentissant. »

La lettre évoque un article de son correspondant dans le Courrier de la Sarthe. Ce support de presse était dirigé par Barthélemy Haureau (1812-1896), cité à la fin de la lettre. Quelques mois plus tard, Ledru Rollin et Haureau furent condamnés à 4 mois de prison et 3000 F d’amende, et Hauréau à 3 mois et 2000 F d’amende pour avoir reproduit la profession de foi de Ledru Rollin.

La lettre cite plusieurs personnalités locales qui l’attaquent en rapportant des propos de réunions ou des « représentants » du journal le National. 

Ledru Rollin explique sa position sur un futur désistement : « Pour ce qui est de me désister en faveur de quelqu’un ; à part sans répugnances personnelles, ce que vous me demandez serait même au-dessus de mon pouvoir, car les électeurs auraient le droit de me répondre qu’ils me choisissent et ne me font pas l’honneur de me soumettre. »

 

Sa candidature n'est nulle part annoncée dans la presse, l'article du Journal de la Sarthe n’a été repris par personne : « Sur mon âme j'en suis enchanté, cela me prouve de plus en plus que je n'ai d'engagements avec personne, que je ne marche sous aucune bannière, & que peut-être, les électeurs aidant, me sera-t-il enfin donné de parler au nom de cette jeune France, de cette France de mon âge, qui n'a été jusqu'ici, selon moi, représentée par personne. Belle & grande place où sans effrayer, on peut faire tant de choses ! »...

 

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