Dans un monde où les activités de l’homme pèsent de plus en
plus sur l’équilibre naturel, le travail du Lyonnais David Décamp
témoigne à la manière d’un alchimiste. Cet artiste autodidacte a surtout un talent
authentique pour composer, avec des matériaux primaires, des œuvres qui se
veulent métamorphoses. Jusqu’au 14 janvier à la galerie La Forest Divonne à
Paris.
Nature morte, 2016 (Papier, pâte à papier et oiseaux en bronze) (c) David Décamp Courtesy Galerie La Forest Divonne
La rencontre, au début des années 1960, entre un jeune photographe Eikō Hosoe et le déjà célèbre écrivain Mishima s’est traduite par une série de portraits photographiques explosifs. Une vingtaine de ces images, retravaillées à la fin des années 1980 par son auteur, sont exposées à la Galerie Eric Mouchet à Paris jusqu’au 22 décembre.
Avec ses nus en pied ou allongés à la blancheur froide, ses
paysages ombrageux et menaçant et ses compositions aux crânes, le photographe
Philippe Bréson nous emmène derrière le miroir. Bien en deça des images souriantes
et idéalisées qui lissent notre désir de sérénité.
(c) Philippe Bréson
Un voyage symbolique, carrefour de questionnements sur l’autre sexe, de fantasmes, d’interrogations sur la mémoire des lieux de champs de bataille et des traces isolées laissées par l’homme dans
la nature. Un voyage matériel aussi dans les profondeurs de la matière du film négatif. Ponçage et autres opérations consistant à rayer, tacher et découper altèrent et nourrissent autrement le
support qui va révéler l’image finale. En faisant sienne cette matière souple et transparente, il en accentue l’irréalité visuelle. Fin connaisseurs des procédés photographiques anciens,
l’artiste plasticien est ici à l’œuvre. Excellent technicien, il travaille avec soin le noir et blanc, tire ses épreuves sur du papier baryté, procède à des virages au sélénium.
La JGC est une vénérable association - d'un certain âge - destinée à promouvoir la gravure dite « contemporaine » de son temps. Elle n’est plus aussi connue qu’il y a une trentaine d’années mais elle est présente. Tant mieux.
Elle possède une double originalité : ses membres artistes invitent des jeunes graveurs ou des artistes qui mériteraient d'être connus à exposer et, régulièrement, l’association édite
plusieurs estampes pour ses membres adhérents. Une manière sympathique, tout en douceur (mais on ne choisit pas les estampes), pour se constituer une collection au fil des années.
Cette année le thème de l’exposition collective tourne autour des « Diptyques, Triptyques, et Polyptyques », même si, parfois, cela tient plus d'une réunion d’œuvres.