ernest rousseau

Ernest ROUSSEAU (1830-1889), médecin, directeur de l’asile d’Auxerre

 

Riche correspondance de 66 lettres autographes signées de format in-8

pour la plupart avec l’en-tête de l’asile départemental de l’Yonne à Auxerre.

Les lettres sont adressées à son ami M. Taable percepteur avec qui il avait travaillé à la direction médicale et administrative de l’asile de Dôle.

 

L’ensemble de la correspondance couvrant la période 1870-1889 est cousue et a été « reliée » dans un ancien agenda de 1902. Il est joint 4 notices nécrologiques imprimées concernant Ernest Rousseau dont une assez détaillée du docteur Pichenot et un article de presse signée Ernest Rousseau publié dans La Prospérité. Journal d’hygiène générale et de Sciences pratiques sur l’alimentation rationnelle (déchirures). 

La correspondance, très agréable à lire, mêle à des informations administratives (gestion de l’asile, état des bâtiments, nominations, rémunération du personnel, rapport avec les différents préfets) des évocations sur la vie privée des correspondants. Tout en maniant l’humour, Ernest Rousseau a la plume mordante et n’est pas tendre avec ses contemporains médecins ou fonctionnaires (plusieurs noms de la société auxerroise sont cités). Il souhaite ardemment faire nommer son ami, jeune et énergique, et en qui il a une totale confiance, percepteur de l’asile d’Auxerre afin qu’il travaille à remédier à l’état de dégradation de l’asile. Il n’y arrivera finalement jamais. Il s’enquiert alors régulièrement de sa carrière.

Réussissant à changer de ville et de secteur, il n’est toujours qu’un percepteur de 3e classe... Dans une lettre de 1878, le docteur Rousseau relate deux incidents. L’un au congrès des médecins aliénistes à Paris où Hippolyte Belloc, ancien directeur, « a lu un rapport où il échinait les inspecteurs d’une façon si grossière qu’il est résulté

une mêlée infernale »« A Saint-Anne, M. Dagonet voulait faire voir aux congressistes la salle d’autopsie, mais le directeur l’a remis à sa place et lui a défendu d’introduire personne dans ce local et tout cela avec des expressions et des gestes dont on ne ferait pas usage à l’égard d’un infirmier de 28e classe qui aurait commis l’acte le plus grave ».

Dans une lettre du 4 septembre 1882, le docteur Rousseau signale la fièvre typhoïde qui s’abat sur Auxerre : 1 500 à 2 000 malades et déjà 100 décès.

Concernant l’asile d’Auxerre il souhaite changer la buanderie et acquérir un séchoir à eau chaude, écrit sur deux incidents : « un malade ancien communard a mis le feu à sa paillasse

dans sa cellule et s’est procuré une congestion qui l’a emporté », l’autre fait d'une évasion d’un homme très dangereux.

Écrire à son ami est l’occasion de donner des détails sur sa passion : la chasse. Il tente même de le « marier » mais échoue, se moque gentiment de son poids, donn des nouvelles de son fils dont M. Taable est apparemment le parrain. 

Ernest Rousseau

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