Georges AURIC (1899-1983), compositeur.
Manuscrit autographe signé. 2 pages in-4. Sans date, vers 1950.
Bel et intéressant hommage inédit à Léon-Paul FARGUE.
Georges Auric raconte sa découverte vers l’âge de quatorze ans de la revue littéraire la N.R.F. :
« j’allais découvrir ainsi Claudel, Gide – et Léon-Paul Fargue…».
« Fargue, en 1913, avait-il tellement de lecteurs ? Comment répondre maintenant à une question que ne songeait certes point à se poser, alors, le petit provincial que j’étais encore…».
Il évoque « la profonde émotion et l’admiration » qui le saisirent en lisant « le poignant, le déchirant poème dédié par notre ami à la mémoire de son père ».
Il raconte sa rencontre avec le poète chez Cipa et Ida Godebski « qui recevaient chaque dimanche, dans leur modeste appartement de la rue d’Athènes, le meilleur d’un monde où Maurice Ravel, Valéry, Vuillard, Stravinsky, Bonnard devisaient fraternellement avec Larbaud, Satie, Roussel (les « deux Roussel : K. X. et Albert !), Gide ou Diaghilev…Au milieu de la foule des amis, une voix s’élevait – vite familière. Une voix si différente des autres (celle de Fargue, vous l’avez deviné !) et qui enchaînait à l’infini des phrases dont je m’émerveillais ».
Puis, le compositeur s’adresse au poète : « Cher Léon-Paul, aurai-je assez entendu parler de ta paresse ! .. Jusqu’au jour où notre « causeur » devint (par quel soudain miracle ?) le plus acharné des travailleurs…».
Il esquisse en quelques lignes la mesure de son œuvre qui mélange « choses vues » et « terrifiques envolées, souvenirs et réalité, humbles mots quotidiens et souvenirs fracassants ».
Il finit son hommage en citant deux vers à la dernière page de Sous la lampe qu’il s’est répété tant de fois :
«…Et peut-être qu’un jour, pour de nouveaux amis,
Dieu tiendra ce bonheur qu’il nous avait promis ».
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