Louise HERVIEU (1878-1954), peintre, écrivaine

Lettre autographe signée « Louise » adressée à l’écrivain Francis de MIOMANDRE.

2 pages et demi in-8. 1926.

Poignante lettre où l’humour le dispute à une sincérité douloureuse à la

veille d’une opération chirurgicale qui sera réalisée par le docteur Gosset.

Elle évoque avec des détails parfois amusants sa prochaine opération. « Un

dangereux malfaiteur ʺPyloreʺ qui se dérobait dans la déroute de mes viscères

sera exécuté paraît-il ». Parlant d’elle à la troisième personne : « Et

c’est par l’opération que Louise révélera son mystère ».

L’opération se déroule également à la veille de la parution de Le Bon Vouloir

(qui sera couronné par l’Académie française). «…vous avez déjà fait pour

lui de grandes choses, tenez-le sous votre garde. Il me touche aussi près

qu’un enfant. Il est le meilleur de moi-même (…) c’est plus que mon ouvrage.

C’est mon enfant et c’est moi ».

Anticipant le lendemain de l’opération : « Quelle volaille sera servie demain

aux docteurs ! Maigre, réduite à l’os. Puisse-t-elle être tendre cependant.

Comme elle a vécu ».

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