René VERNEAU (1852-1938), anthropologue
Lettre autographe signée adressée à M. Künckel (l'entomologiste Jules Künckel ?). 4 pages in-8. Santa-Cruz de Ténériffe, 1877.
Il a tardé à lui donner des nouvelles car il préférait avoir parcouru le pays auparavant. « Aujourd’hui j’ai exploré toute la région qui s’étend autour de Sainte-Croix » (Santa Cruz) .
Il décrit ensuite cette région : « Sur le bord de la mer, il y a peu de récoltes à faire, à part les crustacés et les mollusques marins, tous les animaux sont rares sur le littoral. Mais en s’avançant à l’intérieur de l’île, on rencontre, à mesure que la végétation devient plus puissante une faune plus riche ».
Il cite les insectes, les reptiles, les espèces ornithologiques. « Quant aux poissons d’eau douce, ils font absolument défaut par la raison bien simple que l’île ne renferme pas un seul cours d’eau. Jusqu’ici, je n’ai pas vu un seul mammifère en dehors des animaux domestiques ».
René Verneau a recueilli des minéraux, des mollusques, des crustacés, des insectes, des sauriens, des oiseaux et des ossements humains. Il va les faire envoyer par le premier vapeur français. Il a un petit drago (dragonnier) qu’il voudrait faire envoyer vivant au Jardin des plantes.
Concernant l’anthropologie, il a trois « crânes guanches, une foule d’ossements et quelques objets guanches ».
Il a visité plus de 200 grottes. Il y a trouvé des ossements et des fragments de vase. Certaines grottes ont déjà été fouillées. Il se plaint de sa santé et de la nourriture détestable.
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