[GUERRE DE 1870]
Léon VAILLANT (1834-1914), zoologiste, titulaire de la chaire des reptiles et des poissons
17 lettres autographes signées in-8. 1870 (7 lettres), 1871 (10 lettres).
Superbe correspondance du scientifique adressée à son oncle vivant dans la Pas-de-Calais alors qu’il était membre de la garde nationale à Saint-Malo durant la guerre franco-prussienne de 1870.
« Les chevaux prêtés par le gouvernement sont redemandés dit-on ».
« On ne peut que louer ceux qui remplissent un devoir aussi sacré que celui de défendre le pays, mais c’est dur ». « Pour moi je ne sais pas trop non plus ce que je vais devenir et si je ferai partie de la garde nationale sédentaire ici ou à Paris (...) En faisant mon service [à Saint-Malo], je pourrai continuer mes travaux ».
« On a expédié ces jours derniers à Paris la garde nationale mobile de Saint-Malo ; de toute la Bretagne il en est parti, l’élan est très grand et peut donner à réfléchir à nos ennemis ».
« On forme des troupes en masse, la garde nationale mobilisée formée de célibataires part ces jours-ci à la sédentaire. On nous a désarmés l’autre jour (...) pour presser l’organisation ».
Il remplace le chirurgien en chef de l’hôpital de Saint-Malo : « me voilà à la tête d’environ cent cinquante lits (...) nous attendons des malades qui nous seront envoyés d’Orléans ».
Il évoque des bombes tombées sur l’Hôtel Dieu à Paris et escarmouches dans certaines villes.
Vient l’armistice. : « Paris est loin d’être calme, on dit que l’hôtel de ville a été coupé cette nuit par le Comité central de la Garde nationale mais ils ne paraissent pas être encore parvenus à faire une proclamation ».
« (...) je vous avoue que cela dès le début m’a paru plutôt une émeute ridicule qu’une révolution ».
Son appartement de la place Saint-André des Arts n’a eu que quelques.
VENDU