Danyl-Helm (née en 1881), poétesse, femme de lettres créole de la Réunion, pseudonyme de Mme Joseph de Heaulme.
Elle utilisa d’autres pseudonymes : Artiglio, Bagheera, Hell-Dif. Son recueil de poésie Préludes (1918) fut préfacé par Anatole France. En 1921, elle fut élue présidente de la Société des Sciences et des Arts de la Réunion, a créé des Universités populaires et fit partie des « femmes créoles notoires » (Le Peuple, quotidien de la Réunion, 17 août 1925). Elle est référencée dans quelques recueils de poésie.
Intéressant ensemble documentaire sur cette autrice tombée dans l’oubli.
1) Poème autographe signé. 2 p. in-8. Sans lieu, ni date.
2) Lettre autographe signée adressée à sa belle-sœur. 4 p. in-8. 8 février 1921.
Elle évoque sa nomination en tant que présidente de la Société des Sciences et des Arts.
3) Lettre autographe signée au maire de Saint-Denis-de-la-Réunion, Léon Ozoux. 1 p. in-8. 1921. Enveloppe conservée.
4) Un brouillon de réponse autographe au dos d’une lettre de l’écrivain Jean PAULHAN 1884-1968 (Lettre dactylographiée signée. 1 p. in-8. 17 août 1954. En-tête de la NRF), concernant la soumission d’un de ses manuscrits La Harpe de Lungmen.
Le comité de lecture refuse de retenir son manuscrit de poésie La Harpe de Lungmen. Paulhan est ennuyé car il en aimant « la grande délicatesse et le charme, tout en [lui] reprochant parfois un peu de monotonie ». Au verso de la lettre, l’autrice lui répond, ébauchant une réponse. Elle finit par écrire : « Allons donc. Un éditeur qui publie St-John Perse et sa lourde, monotone, indigeste sottise – un éditeur qui a a pour secrétaire un Queneau avec les Siaux et la Petite Cosmogonie. Laissez-moi rire. Parti – piston – commandite et le préjugé des jeunes, voilà ».
La Harpe de Lungmen figurera dans le Guide de la poésie française de Roger Bellanger en 1956, avec Préludes et Le Nocturne inconnu.
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