Théophile SCHULER (1821-1878), peintre, illustrateur et graveur
Lettre autographe signée. 4 pages in-8. Neuchâtel, 1872.
Les songes poétiques du peintre.
Après avoir félicité son ami pour le mariage de son fils, le peintre lui répond à propos
de la vente d’un tableau qui est exposé à un salon (à Paris). Son ami serait intéressé
par le vendre pour le compte du peintre. Schuler lui dit qu’il l’a fait vernir
grâce à l’aide de son ami libraire Detaille et qu’il est maintenant sec. Il fixe le prix à
800 frs minimum mais il peut bien sûr le vendre plus cher : « les ventes des tableaux
sont une affaire de flair, cela dépend de l’acheteur et ordinairement dans ce
cas il faut faire le prix fort et le minimum ».
Il est plongé dans les « Châtiments » de Victor Hugo, en est « tout brûlant ». Il se
venge de « certains bonapartistes enragés » qui ont fait du mal au pays et à lui.
« De la réalité poétique d’Erk-chat [Erckmann-Chatrian], à la haute poësie de Hugo,
et après quelques tâtonnements, la gamme est tenue, tout se fait par transition
(…). Comme je me reposerai en illustrant mon ami Adolphe, c’est encore autre
chose, ce serait paisible, et je me promènerai avec délice dans mon Alsace. Et voilà,
nous travaillons à côté de vous, la chère petite femme, pour délivrer la patrie de ses
erreurs, pour mettre à l’index les plus terribles ennemis et ma foi, la vie est bonne
comme cela, on a un but et un bon but ».
Il évoque le souvenir de Madame Gehrhardt qui a perdu son fils. « Je joins un petit
mot pour Hetzel, veuillez le jeter à la poste »
VENDU